Conçues dans les années soixante, les politiques d'affirmative action ont été mises en oeuvre aux Etats-Unis dans les domaines de l'emploi, des marchés publics et de l'accès à l'enseignement supérieur pour compenser les discriminations passées. En dépit d'une loi en la matière (Fair Housing Act), leur application au domaine du logement est restée théorique, peu de changement intervenant dans le caractère très séparé de l'habitat aux Etats-Unis, au contraire. Dans les années quatre-vingt, la jurisprudence de la Cour Suprême est devenue beaucoup plus restrictive et a limité de fait les programmes d'affirmation action, notamment pour l'admission dans les Universités. S'agissant du logement, la question de l'hyper ségrégation des noirs ne parait donc pas devoir évoluer à court terme. Même les afro-américains disposant de moyens financiers ne peuvent aujourd'hui que difficilement s'installer dans les quartiers blancs où les équipements sont de bien meilleure qualité. (résumé de la publication)
Depuis les années soixante, les Etats-Unis connaissent un essor des pratiques religieuses d'origine africaine. Le désir de renouer avec leurs origines africaines a mené de nombreux militants du nationalisme culturel afro-américain à s'initier dans ces religions, adoptant des identités religieuses qui se sont métamorphosées, au fil du temps, en identités "ethniques".Pratiquer la "religion des orisha" équivaut, pour les initiés dans les variantes afro-américaines comme l'orisha-voodoo, à revitaliser la culture yoruba sur le sol américain. (4e de couverture)
La hantise d'un monde sans altérité habite les courants racistes et eugénistes. De l'Irlandaise Mary Mallon, accusée d'avoir répandu la typhoïde dans les familles bourgeoises où elle était employée, à la communauté arabo-musulmane américaine, en but à des représailles qui, après le 11 septembre, frappent aveuglément tous ceux qui ont un faciès du "Sud", de la stérilisation forcée des Noires et des pauvres à l'eugénisme plus complexe du mouvement hygiéniste, Le Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme de l'Université Paris 7 livre ici dix nouvelles contributions autour de la "race" dans l'aire anglo-saxonne. (4e de couverture)
Témoignages collectés dans le monde entier faisant état de la déportation des Noirs dans les camps de concentration et les camps d'extermination de l'Allemagne hitlérienne.
Dans cette mise en perspective de la contradiction entre la démocratie américaine et le racisme subi par les populations noires américaines des Etats-Unis, l'auteur fournit une analyse profonde des relations de dominations sur le plan social et politique. Le titre de cet ouvrage qui énonce ce dilemme américain, se réfère à la contradiction morale d'une nation déchirée entre l'allégeance à ses idéaux les plus hauts et la conscience de faits concrets de discrimination raciale. La question gênante abordée dans ce classique est la non-conformité discordante entre le credo américain de respect pour les droits inaliénables à la liberté, à la justice, à l'égalité des chances et les profondes violations de la dignité des Noirs.Ce deuxième volume s'articule en six parties et dix annexes. La première traite la question de la justice (inégalité et la violence dans les relations publiques notamment pour ce qui est du travail de la police, de la discrimination face à la loi - lors des procès, des sentences et en prison). La deuxième aborde la question de l'inégalité sociale (ses bases, les modèles sociaux de ségrégation et de discrimination, les effets de l'inégalité sociale). La troisième analyse les hiérarchies sociales (différence entre caste et classe, la structure sociale des Noirs). La quatrième présente le leadership et les actions concertées (le modèle américain du leadership individuel et de la passivité massive, le leadership d'accommodement, la protestation des Noirs, les raisons de la protestation et la personnalité des Noire, le leadership de compromission, les théories sur les Noirs, l'amélioration des Noirs et l'organisation de la protestation, l'Eglise des Noirs, l'école des Noirs, la presse des Noirs). La cinquième partie décrit la communauté noire en tant qu'ensemble minoritaire dominé face aux institutions et sur d'autres plans qui ne sont pas directement institutionnels. La sixième partie présente une analyse finale du dilemme américain : l'Amérique est au carrefour du problème noir du point de vue de la politique intérieure et sur le plan international.
Aux Etats-Unis, la politique d'"affirmative action" a été suivie avec assiduité dans les années soixante-dix à quatre-vingt, et particulièrement dans les sociétés en contrat avec le gouvernement fédéral. Elle fut un moteur d'ascension sociale pour les Afro-Américains ; ce faisant, une nouvelle forme de ségrégation dans le travail s'est développée, les cadres noirs étant souvant affectés à l'encadrement d'autres noirs.
Cet ouvrage développe l'idée d'un Atlantique noir qui lierait l'Europe, l'Afrique, l'Amérique et les Antilles et serait le lieu de l'affirmation d'une culture de la diaspora noire. L'esclavage est alors considéré comme le fondement de cette communauté culturelle et politique.
La sociologie étatsunienne n'existe pas au singulier. Deux grands savoirs s'y côtoient. Le plus ancien est anglo-saxon. Né peu après la Guerre civile, il détiendra une position hégémonique jusqu'à la révolution culturelle de la décennie 1960. L'autre savoir éclôt à la fin du XIXe siècle. Édifié par des Noirs, il prend appui sur des prémisses idéologiques fort différentes de celles qui inspirent la mainstream sociology anglo-saxonne.Le présent essai reconstitue cette fascinante aventure de l'esprit critique selon une méthode qui croise les apports de l'histoire des idées, de la sociologie de la connaissance et de l'épistémologie. Il dévoile les mécanismes de marginalisation les plus criants auxquels ont dû s'attaquer les premiers sociologues de couleur pour tenter d'accéder à l'autonomie scientifique, notamment William E.B. Du Bois, Edward Franklin Frazier, Charles Spurgeon Johnson, Horace Roscoe Cayton, J.G. St.Clair Drake et Oliver Cromwell Cox. L'ouvrage montre que ces intellectuels ont été scientifiquement inventifs et provocants dans un contexte sociohistorique qui a beaucoup fait pour réduire leur héritage spécifique - leur génome culturel - à de l'insignifiance voire à de la nullité totale par comparaison au patrimoine blanc. (Présentation de l'éditeur)
Analyse des programmes d'"affirmative action" mis en place aux Etats-Unis dans les années soixante pour lutter contre la discrimination raciale ou basée sur le sexe. Depuis les années quatre-vingt, l'application de ces mesures , élaborées par des hommes blancs, régresse à grands pas. La discrimination reste omniprésente et ne fait plus partie des priorités des gouvernements.
Le dossier aborde la problématique complexe du retour au pays des immigrés, pour certains virtuel, pour d'autres, réel et cause de bouleversements dans le pays d'origine ou bien encore nouvelle forme d'exil.
Dans l'Entre-deux guerres, des musiciens noirs américains ont fui le racisme des Etats-Unis pour vivre et pratiquer leur art dans un contexte de relative liberté en Europe.
Africains, Antillais ou Afro-Américains... Ils ont fait le Paris noir dont l'histoire demeure méconnue. Elle commence à la fin du XIXe siècle, avec les zoos humains au cour de la capitale, et se poursuit avec la victoire de la France black-blanc-beur en 1998. Depuis les débuts de la photographie, Paris a le double visage d'un monde noir issu des fantasmes de l'Occident et d'une réalité quotidienne souvent bien différente. Des figurants de l'Exposition coloniale aux tirailleurs sénégalais, de l'art nègre au jazz, de Joséphine Baker à Sidney Bechet, des premiers dieux du stade aux mouvements nègres, du président Senghor au rappeur MC Solaar, des étudiants africains aux premiers travailleurs immigrés, des sans-papiers aux champions du monde, Paris est devenu progressivement la capitale mondiale de la liberté noire. Cet ouvrage raconte en images l'histoire de la ville qui, plus qu'aucune autre, a su intégrer l'identité noire, en même temps que le siècle s'enfonçait dans le colonialisme et le racisme. Illustré de 350 documents souvent inédits, qui sont comme la trame de notre mémoire collective, il est une invitation à redécouvrir la diaspora la plus emblématique de la Ville lumière. Le Paris noir est le premier volet d'une trilogie sur les migrations dans la capitale, dont les récits suivants sont Le Paris arabe (2003) et Le Paris Asie (2004). (Présentation de l'éditeur)
L'intégration dans la société d'accueil, peut se révéler point de départ de nouvelles quêtes et constructions identitaires réactualisant des temps et des lieux investis d'élaboration imaginaires. L'article propose une analyse et une interprétation de ce processus de réactualisation, de certaines de ses formes et expressions en France, Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
A partir de l'exemple de trois campus, Harvard, Yale et Princeton, cet ouvrage montre les effets de l'affirmative action, ou discrimination positive, aux États-Unis, dans les années 60 et jusqu'aujourd'hui, et les véritables effets de ces mesures.
Etude du rôle des facteurs de race et d'ethnicité dans les formes de ségrégation résidentielle observées dans l'aire métropolitaine de New York et du New Jersey : le cas des Antillais dans la Cité. Caractéristiques socio-économiques des quartiers occupés par les Antillais. Comparaison des schémas résidentiels avec une autre minorité, différente ethniquement, mais considérée comme appartenant à la même race noire, les Africains Américains. Les résultats de l'enquête montrent que pour surmonter leur relégation dans les quartiers défavorisés les Antillais ont maintenu leur spécificité ethnique pour se distinguer des Africains Américains.